Union Fédérale des Consommateurs Que Choisir 43

Déploiement de la 5G – Attention à ne pas confondre vitesse et précipitation !

Alors que les principales fréquences 5G vont, en dépit des légitimes préoccupations exprimées au sein de la population, être attribuées en septembre, l’UFC-Que Choisir appelle le nouveau Premier Ministre à attendre les résultats de l’enquête en cours de l’ANSES sur les éventuels risques sanitaires de la 5G avant, le cas échéant, d’autoriser sa commercialisation. Par ailleurs, l’association demande que toute la transparence soit faite sur les déterminants de la surconsommation de données mobiles au regard de son impact environnemental, ainsi que d’agir pour éviter les mystifications marketing des opérateurs.

 

5G et risques sanitaires : une nécessaire attente des résultats de l’analyse de l’ANSES.
Le déploiement de la 5G suscite une inquiétude grandissante sur les risques sanitaires associés à son exploitation, relayée par la Convention Citoyenne pour le climat. Si cette inquiétude peut parfois découler pour partie d’une préoccupation globale sur l’exposition aux ondes électromagnétiques, elle est surtout en lien avec l’exploitation spécifique de la bande de fréquences 3,5 GHz, dont les effets sur le vivant n’ont pas encore donné lieu à l’élaboration d’une littérature scientifique permettant d’éclairer utilement le débat public. Alors que l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) doit publier au cours du premier trimestre 2021 son expertise permettant d’indiquer s’il existe ou non un risque sanitaire avéré lié à la 5G, il serait inacceptable que son exploitation commerciale puisse débuter avant.

Donner du temps au temps serait d’autant plus justifié que de nombreux autres arguments mettent en évidence l’absence d’urgence à ce que la 5G soit déployée et commercialisée. Tout d’abord, car l’évolution des infrastructures permettant à la 5G de réellement se démarquer de la 4G grâce à un temps de latence fortement réduit n’est pas attendue avant 2023. Ensuite, car les « nouveaux services » qui seront permis par cette « vraie » 5G ne suscitent pas l’enthousiasme populaire, ce qui n’est guère étonnant : pouvoir jouer à un jeu en réalité virtuelle en ligne, par exemple, est-il en effet plus proche de l’utile que du futile ? Enfin, car la congestion des réseaux 4G n’est pas à craindre avant 2022, de l’aveu même des opérateurs.

 5G et risques environnementaux : une augmentation de la consommation de données à réguler.
La perspective de l’arrivée de la 5G met également plus que jamais en lumière la question de l’effet environnemental de la consommation de données mobiles, déjà multipliée par près de 8 entre 2015 et 20191 ! Cette consommation de données induisant une forte consommation électrique, il convient de trouver des solutions concrètes permettant d’enrayer cette croissance jusqu’à présent non maîtrisée. Si les consommateurs doivent être sensibilisés quant à leur responsabilité, les marges de manœuvre en lien avec les pratiques des professionnels ne manquent pas.

Par exemple, des travaux2 ont pu permettre d’identifier que sur certains sites internet, la présence de publicités participait pour 50 % à la consommation de données mobiles. Concernant spécifiquement la situation sur les sites et application de streaming vidéo, ces publicités, ainsi que les contenus vidéo qu’elles précèdent ou entrecoupent, atteignent des définitions toujours plus élevées qui alourdissent la consommation de données sans amélioration, ou si peu, de la qualité perçue par les consommateurs.

5G et pratiques commerciales : la DGCCRF doit contraindre les opérateurs à la vertu.
Alors qu’actuellement le chemin vers une commercialisation de la 5G reste tracé, les risques de dérives marketing des opérateurs doivent dès à présent être empêchés par les pouvoirs publics. En effet, le terme générique « 5G » masque en réalité de fortes disparités, puisque les débits théoriques maximaux pourraient s’échelonner de 30 Mbit/s à 1 Gbit/s, selon la fréquence utilisée. Evidemment, le risque est que les opérateurs « survendent » la 5G pour pousser les consommateurs à souscrire de chers abonnements.

Alors que l’Autorité de régulation des télécoms (ARCEP) n’a pas jugé utile de participer activement à la prévention de ces dérives marketing3, la DGCCRF doit désormais prendre la main en encadrant strictement la communication commerciale des opérateurs. Par exemple, elle pourrait tout bonnement interdire qu’un opérateur puisse promouvoir dans des campagnes marketing locales une 5G aux débits mirifiques dans des zones où elle sera uniquement fournie via une fréquence ne permettant que des débits au mieux au niveau de la 4G !

 Compte tenu des constats et inquiétudes liés au déploiement et à la commercialisation de la 5G – sujet impliquant plusieurs ministères, pouvant défendre des points de vue contradictoires – l’UFC-Que Choisir demande :

1) Au Premier Ministre, de ne pas permettre la commercialisation d’offres 5G tant que les résultats de l’étude de l’ANSES sur les effets sanitaires liés à l’exposition aux champs électromagnétique de sa bande de fréquences 3,5 GHz ne seront pas connus ;

2) A l’ARCEP, d’axer ses travaux, dans le cadre de sa plateforme « pour un numérique soutenable »4, sur le gaspillage de données mobiles causé par les professionnels (publicité imposée aux consommateurs, inutile surenchère technologique en termes de qualité d’affichage…) ;

3) A la DGCCRF, d’anticiper une éventuelle commercialisation de la 5G en érigeant une réglementation préservant les consommateurs de dérives marketing par les opérateurs.

 UFC Que Choisir

23 juillet 2020

5G : il faudra un nombre colossal d’antennes pour déployer le réseau en France

L’ANFR s’apprête à attribuer les fréquences 5G 3,5 GHz aux opérateurs. Le cabinet d’analystes Tactis s’est intéressé aux facultés de propagation de cette bande, et mis au point des simulations qui permettent de se rendre compte du nombre d’antennes nécessaires pour couvrir le territoire en 5G avec un taux de couverture équivalent à la 4G. Et le constat est sans appel : « les déploiements 4G actuels utilisent notamment des fréquences basses, qui portent loin, tandis que les fréquences hautes qui seront utilisées pour les déploiements 5G, dans la bande des 3,5 GHz, offrent beaucoup de débit mais portent bien moins loin », explique Julien Renard chez Tactis.

 

Fréquences peu pénétrantes ou au débit trop faible. En effet, toutes les bandes de fréquences n’ont pas les mêmes caractéristiques de propagation. Plus les fréquences sont basses, plus ces dernières pénètrent à l’intérieur des bâtiments et portent loin – mais comme elles sont plus basses et que la largeur de bande est plus faible, elles ne permettent pas une bande passante très élevée. A contrario, plus les fréquences sont élevées, plus la portée diminue et le débit augmente. Il faut ainsi plus d’antennes 3,5 GHz que d’antennes 700 MHz. Quant aux antennes dans la bande 26 GHz, elles ne portent que sur une centaine de mètres.

Ainsi, Tactis souligne que la bande des 700 MHz ne permettra pas de bénéficier « de toutes les promesses de la 5G », et explique qu’il faudra davantage d’antennes 3,5 GHz et encore plus dans la bande 26 GHz pour obtenir la même couverture. En zone péri-urbaine, il faudrait ainsi 30% de sites supplémentaires par rapport au réseau 4G. En zone rurale, peu denses, « il serait nécessaire de construire 2 fois plus de sites pour avoir une couverture équivalente, et même 3 fois plus de sites pour délivrer un service haut débit, a minima 8 Mbps », note Tactis.

 

Le déploiement pourrait arriver lentement en zone rurale. Du coup Tactis s’interroge : les opérateurs ne risquent-ils pas de favoriser les villes au détriment des campagnes ? A en croire le cabinet d’analystes, la 5G pourrait provoquer une nouvelle fracture numérique durable, entre le réseau 5G des villes, robuste et rapide, et la connexion 5G dans les campagnes, lente et peu stable. Par ailleurs, Tactis relève que « la mise à niveau en 5G du parc de sites des opérateurs se fera très progressivement, pourrait s’étaler sur une dizaine d’années, et ne concerner le monde rural que de manière très parcimonieuse ».

Outre cette considération, il y a aussi la facture énergétique d’un réseau nécessitant l’installation de 30% d’antennes supplémentaires voire davantage par les quatre opérateurs. Une solution pourrait néanmoins être la mutualisation des réseaux – autrement dit le fait d’ouvrir et de partager de nouveaux sites à deux, trois voire quatre opérateurs. Orange en parle d’ailleurs souvent

UFC Que Choisir 43 d’après  Romain Pomian-Bonnemaison sur le site de www.phonandroid.com

23 juillet 2020

5G : tout ce qu’il faut savoir sur le réseau du futur

D’après Romain Vitt, sur le site www.phonandroid.com

 La 5G, tout le monde en parle. On nous promet quelque chose d’extraordinaire, un avenir technologique incroyable. Mais à l’heure où la 4G n’est pas encore déployée partout, on a du mal à s’imaginer ce que pourrait être un monde connecté en 5G. Pour y voir plus clair, on vous dit tout ce qu’il faut savoir sur le réseau de demain.

Qu’est-ce que la 5G : comment ça marche…

La 5G devrait reposer en partie sur les ondes millimétriques.
Ces ondes sont actuellement utilisées par l’armée en France, mais les fréquences vont être réattribuées aux opérateurs lors d’enchères, attendues en juillet ou en septembre 2020.
La plupart des opérateurs devraient intégrer leurs réseaux 4G et 5G pour une expérience la plus continue possible. Le but de la 5G étant, en plus de faire grimper le débit, de diminuer autant que possible le temps de latence, l’infrastructure devra s’appuyer sur un réseau fibre et des serveurs cache au plus près des utilisateurs.

 

La partie radio du réseau s’appuiera sur une variété de dispositifs semblables à ceux utilisés pour les réseaux 4G. Avec une différence : il devient possible d’installer une multitude de petites cellules mmWave dans les zones denses. Ces small cells s’appuieront sur les ondes millimétriques pour fournir un réseau très localisé – à faible portée. Ces small cells seront évidemment installées dès qu’une saturation est détectée dans une partie du réseau. Pour assurer la continuité de la connexion, des antennes plus grosses s’appuyant sur la technologie MIMO seront installées sur des points hauts. Leur taille et facteur de forme est difficilement discernable de celui des antennes cellulaires actuelles.

 

5G : latence réduite au maximum. L’enjeu central autour de la 5G, c’est le temps de latence* : parvenir à le réduire à moins d’une milliseconde permet de révolutionner les usages sans fil. Il devient par exemple possible d’utiliser un casque de réalité virtuelle du futur, sans fil, qui envoie une image 4K à chaque œil, avec une expérience fluide et agréable.

*La latence d’un réseau est le temps nécessaire pour que les paquets de données soient transmis de l’émetteur au destinataire.

Un réseau fiable et sécurisé.
Si aujourd’hui une perte de réseau ne provoque pas grand-chose de dramatique, dans le futur une défaillance de la 5G pourra causer des accidents de voiture très graves par exemple. Et dans les grandes villes, avec ces millions d’objets connectés concentrés dans une toute petite zone, les défaillances peuvent vite survenir. Plusieurs solutions sont donc envisagées pour répondre à cette contrainte. La première, les Small Cells, le fonctionnement est simple : une grosse antenne 5G éloignée des centres urbains distribue un signal à plusieurs antennes plus petites situées en plein centre-ville comme nous l’expliquions plus haut.

Le protocole derrière la 5G est lui aussi très important.
Enfin, et c’est sans doute la chose la plus importante, la 5G va mettre fin au réseau neutre. Aujourd’hui, que vous vous connectiez avec un smartphone, une tablette ou une montre connectée, les applications sont gérées de la même manière par le réseau. Demain, avec la 5G, il y aura un système de priorités en fonction des applications. Il n’y aura pas une, mais plusieurs 5G. Chaque application devra utiliser les fréquences et protocoles radio les plus adaptés. Inutile de se brancher sur les fréquences les plus rapides pour une application donnant la météo par exemple.

5G : usages…
C’est à l’usage que l’on se rendra compte de la puissance de la 5G. Pour Qualcomm, la 5G sera aussi importante que le moteur à explosion ou l’électricité. Dans le futur nous serons suréquipés, mais également parfaitement connectés. Les industriels n’ont pas vraiment abordé la 4G comme ils l’auraient dû : trop tard, trop lentement. Pas question de se louper une deuxième fois.

Ainsi, pour l’utilisateur, la 5G devra représenter une vraie révolution. Les débits théoriques ont beau être hallucinants, nous aurons droit en moyenne à 1 Gbit/s pour le téléchargement et 500 Mbit/s pour l’upload. Par contre, la différence avec la 4G c’est qu’au plus bas, la 5G proposera un débit de 50 Mbit/s à une vitesse comprise entre 0 et 120 km/h. Lors d’un voyage en avion, votre smartphone pourra en théorie se connecter en 5G avec tout de même un débit de 10 Mbit/s environ. Et tout ceci dans 95% du temps et 95% des lieux.

Pour l’utilisateur, cela ouvre des portes à peine imaginables aujourd’hui. Bien sûr les usages que l’on connaît aujourd’hui vont encore s’améliorer. Par exemple nous pourrons continuer de regarder nos vidéos en streaming, mais dans plus d’endroits, avec une meilleure qualité. Les jeux VR dans le cloud seront une réalité. Les voitures communiqueront entre elles et seront totalement autonomes. La réalité augmentée s’invitera dans nos vies. Les GPS seront plus précis grâce à la triangulation de la 5G qui permet de donner une position avec une marge d’erreur de moins d’un mètre.

 

5G : les smartphones compatibles

Comme vu précédemment, l’utilité du réseau mobile 5G va bien au-delà des smartphones. Mais ceux-ci seront bien sûr parmi les principaux bénéficiaires de cette technologie. Actuellement, il existe plusieurs possibilités pour rendre un smartphone compatible 5G. La première est d’utiliser un SoC Snapdragon 855 ou 865. La deuxième est une solution développée par Huawei sur ses appareils avec SoC Kirin 980 ou 990 et modem Balong 5000. Enfin, Samsung a développé sa propre solution pour accompagner sa gamme de téphones Galaxy S20, qui sont équipés d’un Exynos 990 et d’un modem 5123.

 

5G : quand pourra-t-on en profiter

Selon l’Arcep, les premiers forfaits 5G arriveront en France fin de cette année. Mais ce sera progressif, et tout le potentiel de la vraie 5G sera disponible à partir de 2025 seulement, avec une promesse de débits exceptionnels et une latence extrêmement faible.

Pour en arriver là, les opérateurs et industriels du secteur ont encore énormément de travail à accomplir. La France a déjà un an de retard sur la 5G, alerte Orange. Forcément, les grandes villes seront couvertes en premier lieu et tout le monde n’aura pas l’utilité d’un abonnement 5G dès cette année.Les premiers opérateurs à la proposer seront vraisemblablement Orange, Bouygues et SFR. Plus discret, Free Mobile prépare aussi l’arrivée de la 5G. « Plus de 90% des sites dans les zones denses sont raccordés en fibre, élément essentiel pour le lancement de nos offres 5G », a expliqué Iliad.

Sans surprise, la crise du coronavirus a retardé le déploiement de la 5G dans l’Hexagone. Face aux mesures de confinement, l’Arcep a été contraint de décaler de plusieurs mois les enchères 5G pour l’attribution des fréquences. Néanmoins, le gouvernement s’est engagé à déployer la 5G le plus vite possible malgré l’avis de Bouygues. Le FAI estime que la 5G n’est une priorité face à la crise sanitaire.

5G : à quel prix ?

Les opérateurs ne proposent pas encore d’offre dont il est difficile de dire dans quelle mesure, en France, ces derniers proposeront des forfaits 5G plus chers que les autres. Mais force est de constater que la guerre des opérateurs a fait rage et que ces derniers pourraient (on insiste sur le conditionnel) profiter des premières offres 5G pour augmenter leurs tarifs. Une étude montre par exemple que les Français seraient prêts à payer leur abonnement 9 euros plus chers pour profiter de la technologie.

À cela il faut ajouter un premium sur les premiers smartphones compatibles 5G. À cause notamment de nouveaux SoC embarquant un modem et une solution de dissipation énergétique adaptée. Mediatek pourrait néanmoins très vite casser les prix et démocratiser les appareils compatibles.

La 5G pose-t-elle un risque pour la santé ?

En France, on ironise depuis quelque temps sur l’horizon auquel la technologie finira par être disponible. Mais en Suisse ou en Belgique, par exemple, l’arrivée de la 5G inquiète. Les conférences, pétitions, votes et autres actions se multiplient, localement, pour empêcher l’installation d’antennes. La crainte, c’est que les ondes de la 5G se surajoutent à celles émises par les antennes 3G, 4G, EDGE/GPRS et GSM. Sans qu’il n’y ait d’effet 100% avéré sur la santé de ces fréquences, des études, souvent contradictoires, évoquent bien un certain nombre d’années un risque.

Même si rien ne permet en l’état de dresser une conclusion claire sur le sujet, le législateur a fini par imposer aux constructeurs qu’ils mesurent les ondes émises par leurs appareils et indiquent, pour les dispositifs grand public, la quantité d’ondes absorbée par le corps, telle que mesurée à la tête et/ou à la ceinture. Un principe de précaution. Or, jusqu’ici, à chaque nouveau réseau, différentes études au fil des ans montrent que la hausse de volts par mètre n’a augmenté que de façon très marginale. Et rien n’indique que l’arrivée de la 5G augure autre chose.

Plus surprenant – la technologie 5G pourrait même aboutir à l’exact contraire, au fil de son adoption : une partie des antennes, en particulier celles de la bande 3,5 GHz, peuvent en effet diriger le signal vers les appareils qui en ont besoin, un peu comme une lampe torche – c’est ce que l’on appelle le beamforming. De quoi éviter que l’énergie émise par ces équipements ne soit absorbée par des personnes, murs, et autres obstacles inutiles. Et c’est justement la clé de son efficacité supposée dans les zones où les réseaux ont tendance à être surutilisés comme les gares, les stadiums, et autres lieux à forte fréquentation.

Enfin, soulignons que le fait que l’OMS classe les champs électromagnétiques émis par les antennes des réseaux de télécommunications comme des « cancérogènes possibles » ne veut pas dire que ces ondes provoquent des cancers. La catégorie dans laquelle ces ondes sont classées implique que le risque, s’il existe, est faible, qu’il n’est pas avéré scientifiquement par aucune étude, sans être totalement exclu. Pour l’anecdote, les cornichons, par exemple, sont classés dans la même catégorie. Le café l’était jusqu’à récemment.

En conséquence, il semble qu’il n’y ait pour l’heure aucune raison de s’inquiéter, ce qui ne signifie pas que des études ne doivent pas être menées au fil du déploiement pour vérifier, sur le long terme, que cela reste le cas. D’autant que les antennes sont soumises par précaution à des limites de puissance que les opérateurs n’ont pas le droit de dépasser. Enfin, dernier point important : on voit ci et là des news alarmistes autour du sujet, mais il ne faudrait pas oublier trop vite qu’on vit à l’heure d’internet et des fake news, où des infos non vérifiées et des amalgames sur des sujets sensibles comme celui-ci peuvent se diffuser.

UFC Que Choisir 43 – D’après Romain Vitt, sur le site www.phonandroid.com

 

23 juillet 2020

LES ASSURANCES NOUS DOIVENT-ELLES DE L’ARGENT ?

Le confinement à réduit fortement nos déplacements pendant prés de deux mois entraînant une diminution drastique des accidents de la route et par voie de conséquence des sinistres déclarés aux assurances.
La fréquence des accidents corporels aurait chuté de 91 %. L’ UFC Que Choisir a fait une estimation de l’économie réalisée par les assureurs
qu’elle estime dans une fourchette entre 1,4 et 2,3 milliards d’ Euros.
Elle estime que cette économie est même supérieure car les assureurs collectent des taxes pour le compte de l’état.
On peut retenir le chiffre de
2,2 milliards d’euros à rétrocéder aux assurés.

Une baisse possible de 50 euros par auto et 29 euros par moto.
L’UFC Que Choisir a chiffré la restitution à 50 € par auto et 29 € par moto, ce qui n’est pas très important mais tout de même appréciable suite à la crise sanitaire qui a touché plus ou moins tous les ménages français.
L’association nationale a demandé au Ministre de l’Économie et des Finances d’imposer un remboursement aux assureurs auprès de leurs clients.
Rien n’a été fait mais au moins une compagnie a décidé de rétrocéder l’économie qu’elle pense avoir réalisé en remboursant 30 € quel que soit le véhicule, il s’agit de la MAIF.
D’autres mutuelles ont laissé entendre qu’elles allaient faire un geste envers leurs adhérents.

Une demande de diminution possible pour tout assuré
Selon le code des assurances ; « l’ assuré a droit en cas de de diminution du risque en cours de contrat à une diminution de la prime ».
N’oublions pas que nos assureurs nous parlent souvent du rapport sinistre à cotisation mais surtout pour justifier des augmentations.
Le Service d’Information Juridique de l’ UFC Que Choisir a rédigé un modèle de lettre intitulé : Demande de diminution de prime suite au confinement.
Vous pouvez la télécharger sur le site de l’UFC Que Choisir.

UFC Que Choisir 43 – Henri OLLIER

1 juillet 2020